La grande voie migratoire occidentale
La migration est un mouvement de populations d’oiseaux ayant lieu de façon prévisible, chaque année, entre une aire de reproduction et une aire d’hivernage et concernant des vols dans des directions prévisibles. La Normandie fait partie de la grande voie migratoire occidentale. Les oiseaux migrateurs transitant par la Normandie sont essentiellement des nicheurs des Îles britanniques, de la Scandinavie, des pays riverains du sud de la mer du Nord et de la Baltique et, enfin, de l’ouest de la Sibérie. Ils se rendent jusqu’aux pays riverains de la Méditerranée, puis au-delà du Sahara jusqu’en Afrique de l’ouest et centrale, pour l’essentiel.
Compte tenu de l’orientation globale du flux migratoire et de l’orientation du trait de côtes cauchois, les oiseaux qui y arrivent obliquent pour suivre ce trait géographique saillant qui les canalise selon la direction globale de la direction de leur déplacement : nord-est – sud-ouest. Il y a alors addition des flux qui viennent du nord-est mais aussi de ceux « transmanche » qui viennent d’Angleterre. Tous ces flux additionnés se retrouvent au niveau d’Antifer ; au bout de la digue d’Antifer pour les oiseaux marins et au niveau du Cap à son point le plus saillant, au niveau du phare, qui présente donc une situation géographique et topographique privilégiée.
Notre projet
Un observatoire ornithologique est un lieu qui recense à long terme les populations d’oiseaux et les migrations. Les observatoires sont situés sur des sites privilégiés de migration et un recensement quotidien est effectué dans un périmètre bien défini et constant. Le second volet de l’activité d’un observatoire est le baguage des oiseaux.
L’installation de l’observatoire permettra « d’exploiter » durablement une ressource qui ne l’est actuellement pas, car les visiteurs qui souhaitent participer au travail de l’Observatoire resteront en partie dans le secteur du phare (compte tenu des horaires matinaux d’observation privilégiée) pour s’héberger.
Un gardien de l’observatoire à temps plein, sera chargé de développer le projet pendant les deux premières années. Le gardien veillera à ce que le périmètre de l’observatoire soit recensé quotidiennement et il sera aidé par les visiteurs. Ainsi il veillera à s’assurer d’une pression d’observation raisonnable, définie selon les standards britanniques : des observations de la zone d’étude pour un minimum de 75 % des jours pendant les saisons de migration (mars-juin et août-novembre), et faire des recensements au moins décadaires en dehors de ces périodes. Il devra fournir ou organiser les hébergements avec les gîtes, maisons d’hôtes, hôtels proches.
Un hébergement ad hoc pourrait voir le jour comme à Fair Isle où un nombre très important de visiteurs sont accueillis, en particulier de mars à avril, puis d’août à novembre, avec des réservations effectuées même plusieurs années à l’avance.
Calendrier
Année n :
- Affectation d’une partie du phare à l’observatoire
- Aménagement de l’observatoire
- Équipement de l’observatoire : matériel optique, aménagement de l’accueil
Création du poste de gardien de l’observatoire
Année n + 1 : Communication, établissement d’un réseau d’accueil, lancement sur les réseaux
Budget
Partenaires
Aménagement et équipement de l’observatoire :
Financement annuel du poste de gardien : 25 000 €
Commune de La Poterie – Cap d’Antifer
Grand site
Enedis
Qui sommes nous ?
Le Groupe ornithologique normand est une association loi 1901 agréée au titre de la loi de juillet 1976 relative à la protection de la nature et reconnue d’utilité publique depuis 1991, ce qui lui permet de recevoir des dons dont 66% du montant est déductible des impôts.
L’association a pour objectif de protéger les oiseaux sauvages de Normandie et leurs habitats. Pour cela, l’association peut compter sur un millier d’adhérents bénévoles et sur ses salariés : tous concourent aux progrès des connaissances ornithologiques et à une efficacité accrue des actions de l’association en faveur de l’oiseau libre dans une nature normande mieux préservée.
La base de nos actions est avant tout scientifique : enquêtes, études, publications constituent le quotidien de l’association. Ces données scientifiques sont utilisées, entres autres, pour créer puis gérer des réserves : le réseau de réserves du GONm est le plus ancien de Normandie puisque certaines ont plus de 50 ans. Le GONm gère ainsi 27 réserves ornithologiques dont une Réserve Naturelle Nationale et une Réserve Naturelle Régionale. L’une de ces réserves est la réserve ornithologique de droit privé créée au Cap d’Antifer.
