Suivre les effets de la dératisation de Chausey sur une espèce emblématique (50)

Suivre les effets de la dératisation de Chausey sur une espèce emblématique (50)

Le rat surmulot envahissant…

Les mammifères introduits accidentellement sur les îles, dont le rat, peuvent avoir un impact non négligeable sur les espèces animales autochtones notamment sur les oiseaux terrestres et marins, les reptiles et autres micromammifères. Le rat surmulot, micromammifère précédemment présent sur l’archipel de Chausey, a un taux de fécondité important, une forte résistance et une capacité d’adaptation à des conditions de vie très variées. Il représente également un risque sanitaire puisqu’il est réservoir et vecteur de maladies graves (dont la plus répandue est la leptospirose) et il occasionne des dégâts sur les biens, infrastructures et denrées alimentaires (alimentations électriques, canalisations, menuiseries…).

L’expérience acquise sur les îles dératisées montre que les micromammifères autochtones réagissent positivement à l’élimination du surmulot. L’archipel de Chausey abrite un seul micromammifère : la très rare musaraigne des jardins.

Notre projet

La dératisation de l’archipel de Chausey menée en 2021 doit permettre de consolider la présence de la musaraigne des jardins, espèce emblématique car présente en Normandie uniquement à Chausey. Un premier inventaire ayant eu lieu sur les 47 îles et îlots végétalisés juste avant la dératisation, les effets de celle-ci pourraient être étudiés scientifiquement par la mise en œuvre d’un nouvel inventaire quelques années après.

Les informations relatives à la dératisation de Chausey et les résultats du premier inventaire sont consultables sur la page dédiée ici : DÉRATISATION 2020-2021

Un tel inventaire, qui nécessite la pose de pièges non vulnérants sur l’ensemble des îlots et leur contrôle quotidien nécessite une logistique adaptée au contexte insulaire.

Son coût est estimé à 25 000 €, le Conservatoire du littoral pouvant prendre à sa charge environ 15 % de la prestation, proportionnellement à sa maîtrise foncière.

Qui sommes nous ?

logo conservatoire du littoral

Crée en 1975, le Conservatoire du Littoral a pour mission d’acquérir des parcelles du littoral. Il s’agit d’un établissement public de l’État, placé sous la tutelle du ministère de l’environnement.
Grâce à son intervention, des espaces littoraux, remarquables par leur faune, leur flore, leur histoire ou leur activité, sont protégés, restaurés, aménagés, voire renaturés pour permettre une ouverture au public.
Ces terrains d’une grande diversité ont différentes vocations qui nécessitent la mise en place d’opérations spécifiques, en lien avec les acteurs locaux. Ces vocations peuvent être touristiques, agricoles et écologiques.
En Normandie, plus de 13 000 hectares de rivages sont protégés par le Conservatoire du littoral dont 5 000 hectares de domaine public maritime à Chausey. Le littoral normand présente un panel de milieux très variés, répartis sur 70 sites allant du Tréport à la Baie du Mont-Saint-Michel : de vastes massifs dunaires, des côtes rocheuses et déchiquetées couvertes d’ajoncs et de bruyères, des falaises aux pitons crayeux et aux fragiles orchidées, des estuaires et havres soumis à l’onde des marées, des zones humides et même des forêts…

Compte tenu de la communication institutionnelle qui sera faite autour de l’opération de dératisation, des retombées médiatiques sur les partenaires financiers sont à prévoir.
Contact ANBDD
Hervé NIEL
Référent Îles Chausey – Délégation de rivages Normandie, Conservatoire du littoral