Le 11 septembre dernier, le palmarès de la 12e édition du concours « Capitale française de la Biodiversité » a été dévoilé. La métropole normande Rouen Normandie est élue dans la catégorie intercommunalités urbaines.
La Métropole Rouen Normandie déploie depuis près de 20 ans une palette d’actions d’envergure pour protéger et restaurer le patrimoine forestier, bocager et arboré de son territoire. Sa stratégie de conservation des espaces naturels par acquisition foncière lui a permis de porter à 200 ha la surface de forêt dont elle est propriétaire, complémentaire aux forêts domaniales et de collectivités (60 % de forêt publique).
Elle anime une Charte forestière de territoire depuis 2002, renouvelée pour la 4e fois en 2021, qui fédère les acteurs de la forêt pour améliorer la connaissance naturaliste, et les pratiques sylvicoles en faveur de la biodiversité, et pour faire connaître au public le milieu forestier, sa richesse et son rôle écologique. Un travail d’éducation à la nature qui s’appuie sur les trois Maisons des Forêts de la métropole mais aussi sur des événements comme le « Bivouac sous la lune » ou le festival d’art contemporain « Forêt monumentale » organisé avec l’Office national des Forêts.
L’arbre est aussi un élément essentiel du bocage normand menacé comme partout en France par le déclin des haies en milieu rural. Aux côtés des exploitants agricoles et en partenariat notable avec le Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande, la métropole a permis la plantation de 8,5 km de haies d’essences locales au cours des 5 dernières années, accompagnée d’un guide d’entretien et de gestion durable. Ce « programme Haies » comprend une protection réglementaire dans les documents d’urbanisme, la restauration des continuités écologiques et des milieux naturels associés au bocage comme les mares, marais et réseaux d’arbres têtards.
En ville aussi, la place de l’arbre est renforcée, avec un objectif métropolitain de 30 % d’indice de canopée dans les espaces publics, ce qui nécessite de nouvelles plantations mais aussi la protection des arbres existants, qu’il s’agisse de sujets remarquables ou ordinaires, mais aussi de leurs conditions de vie et de survie : les nouveaux projets d’aménagement urbain intègrent ainsi la désimperméabilisation afin de stocker l’eau sur place dans les sols.
Ce palmarès a été établi par le Comité scientifique et technique du concours réuni le mardi 11 juillet 2023, sur la base de 16 visites de terrain réalisées parmi 60 candidatures déposées.
L’édition 2024 du concours Capitale française de la Biodiversité est d’ores et déjà ouverte : communes et intercommunalités françaises sont invitées à candidater jusqu’au 31 janvier 2023 sur www.capitale-biodiversite.fr afin de faire connaitre et valoriser leurs réussites autour du thème « Sobriété & Biodiversité ».
Le concours Capitale française de la Biodiversité est organisé par l’Office français de la biodiversité, Plante & Cité, centre technique national sur les espaces verts et la nature en ville, et les Agences régionales et collectifs régionaux pour la biodiversité coordonnées par l’Agence régionale pour la Biodiversité en Île-de-France, avec la participation du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Il est soutenu par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Enfin, il s’appuie sur de nombreux autres partenaires, réunis au sein de son Comité scientifique et technique en charge de l’évaluation des candidatures.
La Métropole Rouen Normandie est la 12e Capitale française de la Biodiversité. Elle succède à la Communauté de communes de la Vallée de la Bruche (2022), La Roche-sur-Yon (2021), la Métropole de Lyon (2019), Besançon (2018), Muttersholtz (2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010).