Les sciences participatives permettent aux citoyens d’être partie prenante de l’amélioration de la connaissance sur la biodiversité.
Oiseaux des jardins, papillons des prairies, laisse de mer, vers de terre, érosion côtière, fleurs des trottoirs, etc. , tout peut s’observer pour contribuer à enrichir les données sur la faune ou la flore, se faire plaisir et améliorer ses connaissances !
Ce #PistesDoc vous propose une orientation webographique pour mieux connaître les sciences participatives et savoir où trouver des informations utiles pour mener une démarche dans votre territoire.
Mise à jour mars 2023
Retrouvez la mise à jour de cet article dans la Fiche-ressources :
Les sciences participatives pour la biodiversité
Les programmes de sciences participatives sont des programmes élaborés par des scientifiques pour que, grâce à des protocoles spécialement conçus, les citoyens s’en emparent afin d’améliorer la connaissance ou la recherche sur un sujet scientifique.
Pour accroître le nombre de données collectées sur la biodiversité, la collaboration recherche/citoyens est gagnante pour tous et peut être mobilisée par les collectivités, dans des cadres variés.
Grâce à une pédagogie active, les sciences participatives peuvent être un excellent outil de mobilisation des citoyens en faveur de la biodiversité, en complément d’un ABC Atlas de la biodiversité communale pour connaître la richesse en biodiversité du territoire, pour recenser certains problèmes (localisation d’espèces exotiques envahissantes), d’alerter sur des espèces en danger, valoriser une espèce emblématique du territoire, etc.
Objectifs multiples, c’est gagnant – gagnant !
- Implication des citoyens dans les démarches en faveur de la biodiversité sur un territoire, en devenant eux-mêmes producteurs de données naturalistes validées et standardisées
- Reconnexion à la nature des citoyens, amélioration des connaissances naturalistes des citoyens (montée en compétences)
- Développement d’une pratique scientifique validée et encadrée grâce à des actions protocolées, et meilleure appropriation des enjeux environnementaux plus globaux
- Utilisation d’outils novateurs, faciles d’accès pour la plupart pour saisir ses contributions
- Amélioration du lien social grâce à la participation aux événements d’un programme de sciences participatives (sorties, conférences, ateliers, événements de restitution, etc.)
- Programmes pouvant s’adresser à tous, petits et grands, initiés ou novices
- Volume important de données collectées sur la faune, la végétation, le sol, etc., grâce à des observations, des suivis, dans la durée et sur de vastes territoires, y compris dans des sites privés
- Meilleure interconnaissance entre le monde de la recherche et les citoyens, quel que soit leur âge et leur parcours
- Nombreuses espèces concernées par les observations
- Apport de données naturalistes sur le territoire
- Acculturation et émulation des citoyens et des acteurs locaux autour des enjeux de biodiversité
- Implication des habitants dans une démarche et une politique publique, dans la vie de la collectivité
On se lance !
- Choisir un programme de sciences participatives en définissant ses objectifs, les attendus, les moyens alloués, les outils utilisés, la durée de mise en œuvre, etc.
Il est aussi possible de faire son propre programme « maison », qui sera sans doute plus léger . - Selon ses attentes, choisir des programmes qui entrent en résonance avec le territoire (un suivi d’espèces familières à la population, un suivi ludique pour les jeunes, etc.) ou qui contribuent à une connaissance définie (inventaire territorial par exemple).
- Mobiliser des compétences naturalistes (associations naturalistes déjà présentes sur le territoire, experts en interne dans la collectivité, etc.) pour accompagner le projet tant au niveau scientifique que pour l’accompagnement des bénévoles et de la collectivité.
- S’appuyer sur les établissements scolaires ou de formation, les associations, mais aussi les photographes amateurs, de structures relais, etc., pour leur capacité à mobiliser les publics.
- Communiquer en amont, prévoir des temps d’échanges pour prendre connaissance du programme, des formations pour s’approprier le langage et la démarche scientifique des protocoles à utiliser, des temps de prise en main des outils de saisie (appli, site internet, etc.). Le programme doit pouvoir convenir aux bénévoles, avec un juste compromis, selon son niveau, entre complexité et simplicité, pour ne pas décourager les bonnes volontés.
- Communiquer sur la démarche, valoriser les données récoltées, les recentrer au niveau local quand c’est possible (les programmes nationaux ne sont pas toujours exploitables au niveau local, ce n’est pas leur finalité première) pour conserver la mobilisation et l’intérêt des participants, relancer les opérations régulièrement pour avoir des données scientifiques sur la durée.
- Profiter de l’émulation produite et de la mobilisation des habitants pour pérenniser une communauté engagée sur les enjeux biodiversité du territoire.
Lire aussi :
Avant de lancer un programme de sciences participatives… Les bonnes questions à se poser
Espaces naturels, no 44, octobre 2013
Sciences participatives : les chercheurs ont besoin de notre aide
Biodiversité, 15 juin 2020
Le guide pour répondre à toutes les questions !
Sciences participatives et biodiversité. Conduire un projet pour la recherche, l’action publique, l’éducation. Guide de bonnes pratiques
Collectif Sciences participatives Biodiversité, décembre 2016, 80 p.
► Document de synthèse réalisé par le PNR de Chartreuse en septembre 2017, 10 p.
- Construire la nature en ville avec les citoyens
Cerema, novembre 2021, 12 p. (Les essentiels) - Webinaire Comment communiquer pour mobiliser les bénévoles ? Les stratégies de communication pour mieux impliquer ou attirer de nouveaux bénévoles
OPEN, 30 septembre 2020, vidéo 01:08:07 - Webinaire Biodiversité et citoyenneté
Cycle Capitale française de la biodiversité 2010-2020 : 10 ans d’actions exemplaires
Capitale de la biodiversité, 5 mai 2020, vidéo 01:01:56 - Sciences participatives et biodiversité. Implication du public, portée éducative et pratiques pédagogiques associées
IFREE, décembre 2010, 107 p. (Chapitre La participation pp. 71-90 ; Chapitre Les pratiques pédagogiques associées pp. 93-104)
On s’inspire !
Allier photographie et découverte des insectes
SPIPOLL, suivi photographique des insectes pollinisateurs
À l’école
Vigie Nature École
Sur le littoral
Plages Vivantes
En ville, les plantes des trottoirs
Sauvages dans ma rue
Signaler les arbres remarquables
Observatoire des arbres
Contribuer à la recherche scientifique sur le changement climatique
Observatoire des saisons
Un Dragon ! Dans mon jardin ? (amphibiens et reptiles)
Animation au niveau régional : Observatoire batracho-herpétologique normand
Oiseaux des jardins
Ligue pour la protection des oiseaux
Mam’route (localisation des animaux écrasés sur la route)
Groupe mammologique normand
ObsenMer (données sur la faune marine et son environnement)
Groupe d’Etude des Cétacés du Cotentin (GECC)
Réseau Sentinelles de la mer (sous l’eau, sur l’eau, sur le littoral)
Animation au niveau régional : Réseau Sentinelles de la mer – URCPIE de Normandie
BioObs (observations subaquatiques)
Animation au niveau régional : Réseau Sentinelles de la mer – URCPIE de Normandie
#PistesDoc, une actualité, des pistes d’information !